Comprendre pour mieux réguler l'absentéisme au travail

L'absentéisme est sans nul doutes, un des principaux maux qui touche les organisations et nécessite une prise en compte de la part des employeurs. Pour y voir plus clair et identifier des pistes d'actions, voici une aide à la compréhension de ce qu'est l'absentéisme aujourd'hui.

harcelement-travail

Absentéisme : un classement en 3 catégories :

  • l’absentéisme structurel  : il est indépendant de l’organisation (ex : affections graves, maternité, épidémies saisonnières), bien qu’il puisse y avoir une incidence liée au contexte de travail
  • L’absentéisme « conjoncturel »  : il est très directement dépendant de l’organisation et ses métiers (ex : maladies professionnelles, accidents du travail). L’existence de TMS (très fréquente dans ces métiers) peut conduire à des Maladies Professionnelles (MP), souvent annoncés par des épisodes précurseurs de maladie ordinaires voire d’Accidents du Travail (AT). 
  • L’absentéisme « dysfonctionnel »  : il est lui aussi très dépendant de l’organisation et de ses dysfonctionnements mais ses limites sont plus difficiles à déterminer, tant les absences concernées sont induites par de multiples facteurs (démotivations, situations de travail ou relationnelles mal tolérées, usure mentale,…) 

Par ailleurs, les approches épidémiologiques apportent des éléments de réflexion sur le lien entre absence et santé (Chevalier et Goldberg, 1992 ; Rousseau – ANACT, 2012) :

  • C’est avec la durée des arrêts que le lien entre absence et santé est le plus clair : plus la durée d’arrêt est longue, plus la santé du salarié est effectivement dégradée.
  • Le lien est moins évident avec la fréquence : la signification des arrêts courts et répétitifs est variable selon le contexte.
  • La prévalence (pourcentage de salariés absents au moins une fois par an) est quant à elle influencée par des facteurs démographiques et socioprofessionnels (âge, genre, statut, emploi, etc.).
  • Le profil des absences (durée, fréquence, prévalence) détermine des modes différenciés de recours à l’absence. Le lien est fort avec l’état de santé pour les arrêts longs. Des processus individuels et/ou sociaux influencent plus spécifiquement les arrêts courts et les situations où beaucoup de salariés sont en arrêt.

Une part, généralement non négligeable, de l'absentéisme est liée à des facteurs sur lesquels il est relativement "simple" d'agir, si on en appréhende convenablement les facteurs déclenchants. Cette compréhension passe par une analyse qualitative, combinée à une analyse quantitative des données d'absences, permettant d'identifier des « poches » d'absentéisme. 

Comme l’illustre le schéma ci-dessous, les causes de l’absentéisme peuvent être multiples et enchevêtrées, mais il existe aussi pour les mêmes raisons de multiples leviers d’action.

absenteismes-facteurs

Toute l’efficacité de la démarche consiste à se focaliser sur les « zones » de concentration d’absentéisme qui relèvent de facteurs sur lesquels il est possible d’agir de manière maîtrisée, et durable.

Le rôle des conditions de travail dans l'absentéisme au travail

Les conditions de travail jouent un rôle dans le processus qui conduit un salarié à s’absenter.

En effet, un travail sous fortes contraintes :

  • de temps,
  • d'horaires décalés,
  • d'une organisation du travail inadaptée,
  • d'un manque de reconnaissance
  • ou encore des carences dans le dialogue entre l’encadrement et les salariés,

peuvent être des facteurs déclencheurs de l’absence. 

L'enjeu de gérer et bien réguler l'absentéisme dans son organisation

Avec un taux d’absentéisme en augmentation constante il devient nécessaire voir primordial d’y remédier au vu des conséquences néfastes qui s’opèrent sur plusieurs niveaux dans l’organisation : 

  • Pour la qualité du travail : les absences peuvent générer des dysfonctionnements dans l’organisation du travail 
  • Pour le fonctionnement des équipes et le climat social : les absences peuvent générer un stress dans les équipes, une instabilité et une intensification de la charge de travail. Le phénomène peut alors s’auto-entretenir et l’absentéisme peut créer de l’absentéisme supplémentaire.  
  • Pour l'économie de l'organisation : l’absentéisme peut représenter un coup important. 

L’absentéisme représente donc un phénomène contre lequel il est important d’agir. Néanmoins il faut procéder méthodiquement car il s’agit d’une problématique très complexe pour laquelle les solutions ne peuvent pas être standardisées. Il faudra réaliser une analyse de causes précise et complète pour ensuite apporter des solutions adaptées. 

Absentéisme : quelles solutions pour lutter ?

L'accompagnement du Groupe JLO en lien avec les démarches de développement et d'amélioration de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail intègrent pleinement des solutions et des dispositifs pour contribuer à réguler l'absentéisme au travail. Les voici :

N'hésitez pas à nous contacter pour la mise en place d'un accompagnement et/ou des dispositifs de régulation de l'absentéisme.

 

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