L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a publié le 13 novembre 2019 une étude sur les différences entre les femmes et les hommes notamment en début de carrière. Cette étude reprend les chiffres de l’enquête emploi qui est menée en continu sur l’ensemble de l’année. Environ 110 000 personnes répondent à l’enquête chaque trimestre. Pour rendre pertinente son étude, l’INSEE s’est basé sur plusieurs axes de travail tels que : la comparaison des taux d’activité féminin et masculin, le taux de chômage, et les écarts salariaux.
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L’écart des taux d’activité entre femmes et hommes en début de carrière a nettement diminué depuis 1980. En effet, en 40 ans, l’écart s’est réduit de moitié. La participation des femmes sur le marché du travail a fortement augmenté. En 2018, 68% d’entre elles (8 points de moins que les hommes) sont soit en emploi, soit au chômage (en comparaison cet écart était de 31 points en 1975). 83% des femmes en 2018, qui ont achevé depuis 1 à 4 ans leurs études, sont actives. Le pourcentage des hommes lui est supérieur de 3 points (86%). Cet écart augmente au fil des années jusqu’à 9 points d’écart. Le taux d’activité des femmes sorties de leurs études depuis 11 ans ou plus est de 81%, et celui des hommes de 90%. (cf graphique)
En 2009, le niveau du taux de chômage des hommes est au même niveau que celui des femmes pour la première fois de l’histoire. En effet, les étudiantes ont atteint des niveaux d’études plus élevés que les étudiants, et par conséquent le taux de chômage féminin en sortie d’étude a reculé, jusqu’à s’aligner sur celui des hommes depuis 2009. Les femmes sont donc moins exposées au risque de chômage en début de carrière : 15% des femmes actives débutant sur le marché du travail sont au chômage, soit 4 points de moins que les jeunes hommes. Cet écart s’amenuise progressivement : au bout de 5 ans d’ancienneté le taux de chômage entre femmes et hommes est égal, et c’est maintenant après dix ans d’expériences que celui des hommes est vraiment plus bas que celui des femmes. (cf graphique)
Une fois en emploi les femmes subissent des situations plus défavorables que les hommes. En effet, 12% des femmes qui travaillent et qui ont achevé depuis moins de 4 ans leurs études sont en situation de sous-emploi (contre 7% des hommes). Cet écart persiste quelle que soit l’ancienneté de sortie de formation initiale. Outre le sous-emploi, les femmes sont aussi plus impactées par les contrats à durée déterminée : 35% des femmes, contre 31% des hommes travaillent en CDD. Cet écart également, persiste avec l’ancienneté.
La progression des salaires est plus marquée côté masculin que côté féminin. En effet, l’écart de salaire mensuel net médian s’élève à 100€ pour les débutants (1 400€ pour les jeunes actives contre 1 500€ pour les jeunes actifs). Cet écart augmente parallèlement à l’ancienneté, à partir de 11 ans d’ancienneté, il atteint 410€ (1 590€ en moyenne pour les femmes et 2 000€ en moyenne pour les hommes) (cf graphique). Les jeunes femmes ont plus souvent suivi des études menant à des niveaux de rémunération plus élevés que les hommes. Cependant, d’autres facteurs influent sur la rémunération : positions socioprofessionnelles moins favorables dans des secteurs d’activité moins rémunérateurs ou effets des interruptions d’activité sur les trajectoires professionnelles …
En tant qu’acteur responsable du conseil RH et QVT, le Groupe JLO applique depuis toujours une politique engagée en faveur de l’Egalité professionnelle et de la Diversité. Signataire du manifeste « Sexisme pas notre genre », et également doublement labellisé Egalité Professionnelle et Diversité par l’Afnor, le Groupe JLO est fier de compter plus de 50% de femmes parmi ses équipes, un Comité de Direction paritaire et un index salarial de 85/100.
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