Face à des attentes croissantes en matière de transparence et de responsabilité sociale, la directive CSRD impose aux entreprises de repenser leur approche du bien-être au travail. Comment transformer cette obligation en opportunité pour améliorer la qualité de vie et les conditions de travail des salariés ?
Nous vous proposons ici d'explorer les enjeux et les leviers d'action à disposition des DRH pour tirer parti de cette évolution réglementaire.
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une directive européenne adoptée en 2022, visant à renforcer les obligations des entreprises en matière de reporting extra-financier. Elle remplace et étend la Non-Financial Reporting Directive (NFRD), en imposant aux entreprises de publier des informations plus détaillées sur leurs impacts environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG).
Parmi les nombreux critères évalués, les dimensions sociales et humaines occupent une place centrale, notamment les conditions de travail et le bien-être des salariés. Les DRH sont donc en première ligne pour intégrer ces exigences dans leur stratégie de qualité de vie et conditions de travail (QVCT).
Les entreprises doivent ainsi structurer leurs actions pour répondre aux exigences de la directive : mise en place d’indicateurs de suivi, identification des risques sociaux, et formalisation de politiques visant l’amélioration des conditions de travail.
Cette phase de structuration constitue un levier pour renforcer la gouvernance sociale et intégrer durablement la QVCT dans la stratégie d’entreprise.
Si la CSRD impose un cadre rigoureux, elle représente également une opportunité pour repenser et optimiser la politique sociale des entreprises.
La CSRD impose aux entreprises de détailler leurs engagements en matière de conditions de travail : sécurité, équilibre vie professionnelle/vie personnelle, pratiques managériales, etc. Cela oblige les organisations à adopter une approche plus rigoureuse et mesurable en matière de bien-être des salariés, favorisant ainsi un environnement de travail plus sain et attractif.
Les obligations de reporting renforcées encouragent les entreprises à communiquer sur leurs actions en faveur de la QVCT. Une démarche ambitieuse et transparente peut constituer un véritable atout en matière de marque employeur, en attirant et retenant les talents sensibles aux conditions de travail et aux valeurs de l'entreprise.
Avec la CSRD, les entreprises doivent mettre en place des indicateurs et des plans d'action concrets pour améliorer leurs performances ESG, y compris en matière de QVCT.
Cela implique un dialogue social renforcé, des dispositifs de suivi et une meilleure intégration des questions de bien-être et de conditions de travail dans la stratégie globale de l'entreprise.
L’obligation de reporting extra-financier incite les entreprises à innover dans leurs pratiques RH : flexibilité du travail, engagement en faveur de la diversité et de l’inclusion, amélioration de la formation et de l’accompagnement des collaborateurs.
Ces initiatives, lorsqu'elles sont bien articulées, renforcent la motivation et la performance des équipes.
Pour tirer pleinement parti de la CSRD, il est essentiel de dépasser une approche purement réglementaire et d’adopter une posture proactive. Les entreprises peuvent capitaliser sur leur engagement en matière de QVCT en :
Structurant le reporting QVCT par l'identification d'indicateurs pertinents et la mise en place des outils de suivi adaptés aux exigences de la CSRD.
S’appuyant sur des certifications et labels pour valoriser leurs démarches auprès de leurs parties prenantes.
Impliquant les parties prenantes par la collaboration avec les managers, les partenaires sociaux et les salariés pour co-construire une démarche durable.
Valorisant les actions mises en place par la communication en interne et en externe sur les efforts menés pour améliorer la Qualité de Vie et des Conditions de Travail.
Renforçant la culture de l’amélioration continue par l'utilisation des données recueillies pour ajuster et améliorer en permanence les dispositifs QVCT.
Loin d’être une contrainte, la CSRD constitue un moteur de transformation positive pour les entreprises.
En intégrant pleinement la QVCT dans leur reporting et leur stratégie globale, elles peuvent non seulement répondre aux exigences réglementaires, mais aussi renforcer leur attractivité, leur performance et leur engagement sociétal.
En anticipant les nouvelles exigences et en plaçant le mieux-être des salariés au cœur des pratiques RH, les entreprises peuvent non seulement se conformer à la réglementation, mais aussi faire de cette obligation une véritable opportunité de progrès durable.
Par son expertise reconnue sur les champs de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail, le Groupe JLO peut accompagner les organisations sur le volet social et humain de la CSRD pour mieux répondre à l'obligation de conformité CSRD.
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